L’attitude de la femme malgache face au chômage lui vient de l’exemple laissé par les aînées. En effet, aussi loin que remontent mes souvenirs, nos mères et nos grand-mères ont toujours eu une occupation. Peu importe la somme d’argent que l’activité leur rapporte, l’essentiel pour elles est de garder leur dignité. C’est ainsi qu’elles s’attellent à montrer l’exemple à leurs enfants en vendant les légumes de leur potager ou les beignets au bord de la route.
Quant à la nouvelle génération plus hardie, elle s’attaque aux affaires plus importantes. Ainsi, elles sont grossistes en fruits et légumes ou en friperie importée de l’étranger. Certaines commencent même à titiller le marché des bâtiments et travaux publics. Leur trait de caractère est qu’elles n’ont pas peur de voyager ni de frapper aux portes.
Attitude de la femme malgache face au chômage

Lorsque l’on est dans le mouvement, les obstacles tombent. En effet, les femmes malgaches l’ont compris et l’ont adopté. Et pour cela, elles maîtrisent l’auto-discipline.
La femme malgache a une prédisposition mentale à agir d’une façon à avancer un petit peu plus loin que la veille. Cet état d’esprit face au chômage en est la preuve. Parce que ces dames se battent pour réussir malgré les entraves sur leur route. En d’autres termes, elles ne mettent pas de freins à leurs ambitions d’entrepreneures.
En outre, ce sont souvent des femmes qui savent saisir les opportunités qui se présentent pour les transformer en or. Par ailleurs, cette posture leur fait réussir malgré toutes les contraintes imaginables sur le parcours des femmes qui veulent sortir des sentiers battus. Leur credo: «Ny atao sy ny tsy atao, tsy azo afangaro! » Ce qui veut littéralement dire: Ne pas agir n’est pas agir. « Quand faut y aller, faut y aller ! »
Le secret pour s’assurer le respect des conjoints est dans la capacité des femmes à rapporter leur part à l’harmonie financière du foyer. Ce qui par conséquent, rend les enfants plus épanouis avec, à la clé, une bonne éducation. Parce que, ce qui motivent ces reines de la débrouille est leur amour inconditionnel pour leurs enfants.
La femme malgache défie le chômage
Je prends ici en exemple une ville moyenne comme Antalaha d’où sont originaires mes parents. Car, à propos du chômage à Madagascar, l’erreur serait de généraliser sans distinguer les différences entre chaque région.
Parlons de la situation économique de la région de SAVA au nord-est de l’île: Il n’y a pas à proprement parler de travail formel. Cependant, grâce à la nature clémente, la zone est riche en produits agricoles telle la vanille, le girofle ou le café. Il est donc plus facile pour ces guerrières du chômage de trouver une occupation décente. Pour ma part, même loin de Madagascar, je perpétue l’état d’esprit combatif en créant mon entreprise de vente d’épices.
Quelques règles pour ne pas sombrer dans le chômage
La vie est faite de hauts et de bas donc, il faut toujours rechercher le côté positif d’une situation. Ainsi, pour ne pas sombrer dans le désarroi pendant les périodes basses, la femme malgache doit continuer à creuser pour réagir contre le chômage. Puisque c’est dans l’action que la femme garde toute sa dignité, il faut bannir les faux prétextes pour ne pas entreprendre. En outre, attendre après le gouvernement pour se créer des emplois n’est pas une option.

La meilleure attitude face au chômage est de rester positif. Parce que voir le bon côté de la vie aide à minimiser les obstacles de l’entrepreneuriat.
- Prenez le temps de réfléchir à deux fois lorsque vous pensez ne pas être assez qualifiées pour entreprendre une action. Parce que la vie ne vous demande pas d’être des astronautes mais juste d’être créatives. Car c’est seulement en vous entraînant que vous pourrez améliorer le peu que vous sachiez faire pour le rentabiliser.
- Le manque de fonds de démarrage ne doit pas être un frein à la création de votre entreprise. Souvenez-vous que, la table de multiplication commence toujours par se multiplier par un, ensuite par deux jusqu’à se multiplier par 1 million. Donc, commencez avec le peu que vous avez et grandissez intelligemment.
Trouver les bons compromis pour sortir au chômage
- Lorsque vous ne savez pas par où commencer, inspirez-vous de celles qui sont parties de rien. Parce qu’en regardant bien, il y a forcément une action qui vous convient mieux. Renseignez-vous et n’ayez pas peur du ridicule: ça n’a jamais tué. Quoi qu’il en soit, fréquentez des personnes actives qui vous inspirent et vous tirent vers le haut.
- Il ne faut cependant pas que le fait d’avoir des enfants soit une contrainte qui freine votre élan d’entrepreneure. Apprenez à faire des compromis avec les voisines en échangeant des services. De toutes les façons, lorsque les affaires iront mieux vous aurez les moyens financiers de payer une personne qui gardera vos enfants.
- Et enfin, ignorez les commentaires négatifs et n’essayez pas de convaincre les autres pour qu’ils comprennent votre démarche. Car pour sortir du chômage, une femme doit avoir la tête sur les épaules et se concentrer sur ses objectifs.